En ce 26 avril 2025, jour des funérailles du Pape François,
soyons unis dans la prière et l'Espérance.
Homélie du Père Mickaël à Saint Martin le 24 avril :Messe Pape Francois
Dimanche de la Divine Miséricorde
Dimanche 27 avril 2025
Année C - Couleur liturgique : blanc
1ère Lecture : Livre des Actes des Apôtres (5, 12-16)
Psaume 117
"Rendez grâce au Seigneur : Il est bon ! Éternel est son amour!"
2ème Lecture : Apocalypse de Jean ( 1, 9-11a.12-13.17-19)
Évangile : Jean (20, 19-31)
Homélie
Père Mickael LE NEZET
Curé de l'ensemble pastoral
C’est au moment où les disciples sont rassemblés, le premier jour de la semaine et puis huit jours plus tard que le Ressuscité leur apparait.
Alors qu’ils sont dans la peur, dans l’inquiétude, cette apparition leur redonne de la joie, les sort de leur enfermement et les rend témoins du Ressuscité : « Nous avons vu le Seigneur » disent-il à Thomas. C’est la présence du Ressuscité au milieu d’eux qui fait cela, qui opère ce changement dans le cœur des apôtres. Mes amis, cela se réalise encore lorsque nous nous réunissons chaque 1er jour de la semaine, c’est-à-dire aujourd’hui pour l’Eucharistie dominicale. Aujourd’hui encore le Christ se tient au milieu de nous. Il nous parle à travers les textes bibliques que nous écoutons. Il se fait nourriture pour nous dans le sacrifice Eucharistique. Il vient nous consoler, nous réconforter par cette onction de tendresse, cette caresse de Dieu dans le sacrement des malades. Il nous relève et nous restaure dans notre dignité de fils de Dieu dans le sacrement de la réconciliation. Il nous fait don de son propre Esprit Saint pour nous rendre fort et audacieux par le sacrement de la confirmation. Mais il nous donne aussi les uns aux autres comme des frères et des sœurs. « C’est là l’œuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux » chante le psalmiste. Ce jour est donc un jour de fête et de joie !
Et voilà pourquoi il est si important de pouvoir nous retrouver ainsi en communauté, frères et sœurs rassemblés chaque semaine. Voilà pourquoi il nous est bon de grandir dans un esprit fraternel, dans un esprit de partage. C’est le désir même de Dieu que nous formions un seul coeur et une seule âme comme nous l’avons entendu dans la première lecture. Car c’est ainsi que nous pouvons en effet faire l’expérience de sa divine miséricorde. C’est ainsi comme le disait encore la première lecture que nous pouvons faire cette expérience de la grâce de Dieu descendant sur nous. N’oublions pas que c’est au moment où les disciples sont réunis que le Seigneur se manifeste à eux. Personne ne se sauve tout seul aimait rappeler le bon le pape, François. Il n’est possible de se sauver qu’ensemble. Un certain nombre de paroissiens ont partagé cette expérience dans les visites mutuelles durant le carême ou encore dans les maisons d’évangile qui se réunissent régulièrement. Ces moments ont été pour beaucoup l’occasion de découvrir cette joie qu’il y a à se retrouver au nom du Ressuscité et à ne faire qu’un en lui. N’ayons pas peur sortir de nos habitudes, de nos peurs, de nos inquiétudes, de nos doutes pour retrouver l’audace et la joie de croire et de croire ensemble.
Saint Jean nous dit que Thomas n’était pas avec eux ce premier jour de la semaine. Peut-être se retrouve-t-il perdu sans Jésus. Ce qui est sûr c’est qu’il se retrouve en dehors du groupe, livré à lui-même, seul avec ses questions, avec ses doutes, avec ses peurs. Et c’est à ce moment-là que la foi commence à faiblir et que le doute s’installe. Thomas nous ressemble toujours un peu. Et il rejoint aujourd’hui encore toutes celles et tous ceux qui prennent de la distance avec la communauté, ne se sentant plus faire partie d’elle ou encore qui se sont éloignés de l’Eglise. Des épreuves personnelles ont pu les faire douter de la bonté du Seigneur, de sa miséricorde. Les séductions du monde ont pu les détourner du véritable trésor qu’est Jésus Christ lui-même. Les querelles, les jalousies, les petits pouvoirs des uns, le contre témoignage des autres ont pu les faire douter de l’Eglise. Elle n’est pas toujours en effet une maison accueillante, fraternelle, signe de la tendresse et de la miséricorde de Dieu.
C’est vers tous ceux-là qu’il nous faut nous tourner. C’est pour eux que nous devons être témoins du Ressuscité. Jésus en effet lors de la deuxième apparition s’adresse directement à Thomas. Il prend en compte ses doutes, son incrédulité. Il s’approche de lui et se laisse approcher par lui. Il nous révèle ainsi ce qu’est la miséricorde, dans cette attention, dans ce prendre soin. Jésus fait toucher du doigt ses plaies comme pour faire toucher du doigt à Thomas l’amour miséricordieux de Dieu pour lui, comme pour lui faire comprendre que c’est pour lui que Jésus a donné sa vie. La miséricorde de Dieu se révèle ainsi dans le geste et les paroles de Jésus, dans sa patience bienveillante devant la lenteur des disciples et de Thomas à croire, devant son désir de combler ses amis de sa paix véritable. Et il nous enseigne. C’est un exemple qu’il nous donne pour que nous aussi nous fassions comme lui a fait pour nous.
Frères et sœurs, tous doivent sentir que nous sommes frères et proches. Tous doivent pouvoir se laisser interpeller par notre manière d’être et de vivre, notre manière de prendre soin les uns des autres, à commencer par les plus fragiles et les plus pauvres. Tous doivent être interpellés par notre manière de nous rassembler pour prier, pour louer et pour nous confier à Dieu. Telle est notre mission car écrivait le défunt pape François dans son encyclique sur la sainteté : « La communauté qui préserve les petits détails de l’amour, où les membres se protègent les uns les autres et créent un lieu ouvert et d’évangélisation, est le lieu de la présence du Ressuscité. » (GE 145)
Frères et sœurs prenons soin de nos communautés, de notre vivre ensemble car c’est à l’amour que nous aurons les uns pour les autres qu’on nous reconnaîtra comme les vrais disciples du Christ. Amen
Père Mickaël
Méditation
Abbé Michel COTTEREAU
Prêtre coopérateur
Où étais-tu Thomas ? Avais-tu plus peur que les autres ? Avais-tu plus à te reprocher que les autres ? Merci Thomas grâce à toi je peux espérer vivre la béatitude « Heureux ceux qui croient sans avoir vu » Avec toi Thomas Jésus m’invite à tendre la main. La main dans la Bible est un mot, une expression souvent employée. Les mains servent à donner et à recevoir. Elles sont signe de relation. Arrêtons-nous en ce dimanche de la Divine Miséricorde sur la main de Dieu, la main de Jésus et notre Main.
La main de Dieu :
« Même si les femmes oubliaient leurs enfants, Moi, je ne t’oublierai pas. Vois ; je t‘ai gravée sur les paumes de mes mains… » Nous dit Dieu en Isaïe 49, 15-16. Peut-être certains d’entre nous sont allés à Rome, ont vu la chapelle Sixtine, ou connaissent le tableau de Michel-Ange sur la création d’Adam. La main de Dieu qui se tend. Nous pouvons faire beaucoup de choses avec nos mains, mais c’est dans les mains du Père que Jésus remet son Esprit. C’est entre les mains de Dieu dans la prière des complies le soir que nous nous remettons dans la confiance au Seigneur. Dieu comble son bien aimé quand il dort nous dit le Psaume 126(127).
En ce Dimanche de la Divine Miséricorde abandons-nous entre les mains de Dieu.
La main de Jésus.
C’est toute l’approche des malades, des infirmes. C’est la main qui se tend vers la belle-mère de Simon. C’est la main qui se tend vers la jeune fille : «Talitha Coum ». Il la prit par la main et la fit se lever. C’est la main qui se tend vers Pierre qui s’enfonçait dans les eaux car il avait peur. En allant vers Jésus, avec Jésus laissons-nous saisir par le Christ. Il ne cesse de tendre la main vers notre humanité, malade, blessée, ou dans l’angoisse et la Peur.
En cette année sainte laissons-nous saisir par le Christ Jésus.
Notre main.
Vous connaissez surement le tableau du Caravage sur l’apparition de Jésus à Thomas et comment Jésus invite Thomas à avancer le doigt dans la plaie de son côté. En 2012-2013 le pape Benoît XVI ouvrait une année de la Foi. C’était ce passage d’Évangile et ce tableau qui ont illustré cette année. Si Jésus invite Thomas à tendre sa main vers les marques de ses blessures, c’est pour qu’à notre tour nous sachions nous aussi faire acte de miséricorde vers une humanité blessée. Tendre la main vers les « blessés de la vie » selon l’expression de Saint Jean-Paul II.
Par la même nous vivrons une béatitude, « Heureux les miséricordieux, ils obtiendront miséricorde. »
« La miséricorde, c’est le chemin qui unit Dieu et l’homme, pour qu’il ouvre son cœur à l’espérance d’être aimé pour toujours. » nous disait le Pape François. Ouvrons notre cœur et laissons-nous saisir par le Christ c’est lui notre avenir.
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