VENDREDI 4 AVRIL 2025
JOURNÉE MÉMORIELLE POUR LES VICTIMES
DE VIOLENCES ET D'ABUS SEXUELS
CHEMIN DE CROIX A 15 H
ÉGLISE DE TOUS LES SAINTS
LE BOIS PLAGE
Les textes de la messe
Dimanche 6 2025
5ème dimanche de carême
Couleur liturgique : violet
1ère Lecture : Livre d'Isaïe (43, 16-21)
Psaume 125
"Quelles merveilles le Seigneur fit pour nous :
nous étions en grande fête !"
2ème Lecture : Lettre de Paul aux Philippiens (3, 8-14)
Évangile : Jean (8, 1-11)
Homélie
Père Mickael LE NEZET
Curé de l'ensemble pastoral
Dans le récit que nous venons d’entendre, la femme est placée au milieu mais finalement c’est Jésus qui est au centre de l’attention, au centre de l’accusation des scribes et des pharisiens qui veulent le mettre à l’épreuve. La femme n’est qu’un prétexte pour prendre Jésus en défaut. Et c’est comme un procès qui s’installe préfigurant le procès qui conduira Jésus jusqu’à la croix. Mais c’est finalement le procès de Dieu car, qui voit le Fils voit en effet le Père. En contemplant le Christ, puisqu’écrit saint Paul, il s’agit en effet de le connaître vraiment et d’éprouver sa puissance, en le voyant agir, en l’écoutant parler me sont venus dans le cœur quelques paroles bibliques que je vous partage.
« Dans la conversion et le calme était votre salut, dans la sérénité et la confiance était votre force. » (Is 30, 15) L’attitude des scribes et des pharisiens aurait de quoi mettre Jésus en colère tellement leur hypocrisie est grande. Ce qui m’interpelle c’est justement que Jésus n’entre pas dans la discussion, dans le débat qu’ils proposent. Il ne fait, dans un premier temps, aucun commentaire. Il se tait, il se baisse, il écrit sur le sable. Il ne répond pas à la violence de l’attaque par la violence. Il garde son calme. Il se donne le temps de la réponse. Et cela va être salutaire. « Dans la conversion et le calme était votre salut ». Dans les temps que nous traversons, aussi bien dans l’Eglise que dans la société mais sans doute aussi dans nos relations familiales ou professionnelles, il me semble que c’est aussi à cette attitude que nous sommes appelés : se baisser, s’abaisser c’est-à-dire toujours choisir le chemin de l’humilité, puis demeurer dans le silence pour intérioriser les événements, les situations et enfin discerner la bonne réponse à faire, l’attitude à avoir. « Dans la sérénité et la confiance était votre force. » La violence, les attaques, les condamnations, les paroles haineuses sont toujours des signes de faiblesse.
« Je ne suis pas venu abolir la loi mais l’accomplir ». (Mtt 5, 17) Dans sa réponse en effet Jésus ne supprime pas la loi de Moïse. Il ne dit pas que cette loi est ancienne et qu’elle ne compte plus. Il ne l’annule pas mais il lui redonne du sens en reprenant une formule qui contient toute la Loi en sa plénitude : tu aimeras ton prochain comme toi-même. (Ga, 5, 14) Ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le de même aussi pour eux dira encore Jésus (Lc 6, 31). Personne en effet ne veut être jugé selon les apparences. Personne ne veut être réduit à ses erreurs, à ses faiblesses, à son péché. Personne ne veut être condamné sans droit de parole. Personne ne veut être montré du doigt devant tout le monde parce que c’est humiliant. N’oublions pas que la mesure dont nous nous servons pour les autres servira aussi pour nous. (Lc 6, 38) Jésus renvoie les accusateurs à leur conscience car il leur fallait quelque part se croire bien au-dessus des autres, bien meilleur que les autres pour se permettre un tel jugement et prononcer une telle sentence. C’est encore le chemin de l’humilité que Jésus nous propose. Regarder en vérité son cœur, sa vie et reprendre conscience : « qui suis-je pour juger ainsi ? » Il n’y a que ce chemin-là qui nous permet la juste attitude aussi vis-à-vis des autres.
« Je ne suis pas venu pour condamner mais pour sauver » nous dit Jésus. Saint Jean écrit que Jésus resta seul avec la femme toujours là au milieu. On n’avait pas manqué de lui dire qui était cette femme et pourtant, sans se laisser influencer par les propos de ceux qui l’entourent, Jésus attend d’être seul avec elle. Ce n’est pas aux vues de tous qu’il va entrer en dialogue avec la femme. C’est au moment où il se retrouve seul avec cette femme qu’un dialogue tout simple s’instaure. Et on ne peut qu’être touché par la délicatesse de Jésus qui n’en rajoute pas à la honte que la foule fait vivre à cette femme. Jésus choisit de ne pas entrer dans ce jeu-là. C’est dans l’intimité de la relation qu’il peut alors poser à la fois une exigence : « va et désormais ne pèche plus » et avant même de lui dire cette exigence, une parole de consolation : « moi non plus je ne te condamne pas. » Jésus reprend à son compte les paroles du prophètes Isaïe que nous avons entendue : « Ne faites plus mémoire des événements passés, ne songez plus aux choses d’autrefois. Voici que je fais une chose nouvelle. » Revenir sur le passé est de l’amertume et du poison. Le désir du Christ vis-à-vis de cette femme comme vis-à-vis de nous-mêmes c’est justement de nous libérer de ce poids du passé, de notre péché, « je ne te condamne pas », pour nous rendre plus libre et reprendre le chemin de la vraie vie nous faisant alors dire, comme saint Paul : « Certes je n’ai pas atteint la perfection mais je poursuis ma course pour tâcher de saisir, puisque j’ai moi-même été saisi par le Christ Jésus ». Pour nous aussi, une seule chose compte : oubliant ce qui est en arrière, et lancé vers l’avant, nous courrons vers le but en vue du prix auquel Dieu nous appelle là-haut dans le Christ Jésus. Amen
P. Mickaël, curé
Méditation
Merci de soutenir la mission de l'Église
Vous désirez offrir une ou plusieurs messes pour une intention particulière.
L'ensemble pastoral met à votre disposition le document ci-dessous.
N'hésitez pas à le télécharger et à l'utiliser.
Offrande de messe