ASSOMPTION DE LA VIERGE MARIE
14 - 15 AOÛT 2025
14 aou t

Les textes du 19ème Dimanche du Temps Ordinaire


Dimanche 10 août 2025

Année C - Coul
eur liturgique : vert

1ère Lecture : Livre de La Sagesse (18, 6-9)

Psaume 32

"Heureux le peuple dont le Seigneur est le Dieu."

2ème Lecture : Lettre aux Hébreux  (11, 1-2.8-19)

Évangile : Luc  (12, 32-48)



Homélie

Père Mickael LE NEZET
Curé de l'ensemble pastoral

Les trois lectures que nous venons d’entendre nous portent à méditer ensemble sur le projet de Dieu pour tous les hommes et le moyen qu’Il se donne pour y parvenir.
« Abraham partit vers un pays qu’il devait recevoir en héritage » note l’auteur de la lettre aux Hébreux. Abraham, père des croyants nous donne à entendre qu’à nous aussi en effet est promis ce même héritage, une Terre, un Pays, une Patrie meilleure, celle des Cieux, rien de moins que la vie éternelle ! Le Père a trouvé bon de nous donner le Royaume lisons-nous dans l’évangile. Pour comprendre ce qu’est ce Royaume, il nous suffit déjà d’être attentifs ce que nous ressentons en nous-mêmes. De bien des manières, nous sommes toujours en quête d’un bonheur vrai et profond. « Nous aspirons continuellement à un “plus” qu’aucune réalité créée ne peut nous donner ; nous ressentons une soif si grande et si brûlante qu’aucune boisson de ce monde ne peut l’étancher. » (Pape Léon, homélie  jubilé des jeunes) Il y a en nous un désir profond de justice, d’amour, de paix, de santé, d’unité et de vérité. Ce sont les signes de ce désir que Dieu a mis en nous, ce à quoi nous aspirons et qui a le goût du Royaume de Dieu. C’est le pays promis à Abraham comme héritage et nous à sa suite. 

Mais le livre de la Sagesse nous avertit de l’écart qui demeure entre ce dessein de Dieu et la réalité de nos vies. Le passage que nous venons d’entendre évoque l’épreuve du peuple d’Israël au temps de l’esclavage sous le joug des égyptiens. Ils ont vécu le meilleur comme le pire lisons-nous. Et nous-mêmes nous faisons l’expérience douloureuse des épreuves, des injustices, des drames vécus, qui semblent nous éloigner de cette paix promise en héritage et qui nous font douter parfois de la réalisation de ce projet, des intentions de Dieu pour nous. Et nous sentons bien aussi que parfois nos propres imperfections, nos manquements nous éloignent de ce bonheur et de cette paix, de cette unité à vivre en nous-mêmes et avec les autres. Nous ne sommes pas toujours l’intendant fidèle prenant soin de ses frères. 
Devant cet écart entre la réalité promise par Dieu et le présent de nos vies bien moins glorieux, nous pourrions baisser les bras parce que désespérés de ne jamais parvenir à la joie de Dieu ou encore nous réfugier dans d’autres royaumes plus accessibles et qui ne manquent pas aujourd’hui mais qui en en définitive ne peuvent pas répondre à cette aspiration profonde au bonheur, à la vie vraie. C’est ici que nous devons accueillir l’invitation du Christ Jésus dans l’Evangile : « Soyez comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces. » C’est à cette attitude que nous sommes appelés : attendre un maître. Cela signifie déjà que nous ne sommes donc pas seuls, ni livrés à nous-mêmes. Nous avons un maître et pas n’importe lequel, un maître qui se fait serviteur écrit saint Luc, se passant la ceinture autour des reins, nous faisant passer à table pour alors nous servir ; un maître qui veut notre bonheur, qui veut notre bien et qui prend soin de nous. Le Christ est ce maître qui nous connait, qui nous aime et qui désire nous entourer de sa tendresse et nous combler de son amour. C’est cela l’espérance des chrétiens, savoir qu’ils sont aimés, que leur vie a un sens, qu’ils comptent pour Dieu, qu’ils ne sont pas abandonnés et quoi qu’il puisse arriver, qu’ils demeurent dans l’Amour de Dieu.

« Soyez comme des gens qui attendent leur maître pour lui ouvrir dès qu’il arrivera et frappera à la porte. » La vie véritable ne s’arrache pas aux prix d’efforts surhumains. Le vrai bonheur ne s’acquiert pas par des moyens humains. L’héritage promis à tous ; c’est Jésus Christ qu’il s’agit d’accueillir car « marcher avec lui n’est pas la même chose que marcher à tâtons, l’écouter ou ignorer sa Parole n’est pas la même chose, pouvoir le contempler, l’adorer, se reposer en lui, ou ne pas pouvoir le faire n’est pas la même chose (…) Nous savons bien qu’avec lui la vie devient beaucoup plus pleine et qu’avec lui, il est plus facile de trouver un sens à tout. » (EG 266) Le Seigneur nous encourage à lui ouvrir tout simplement la porte de notre cœur pour qu’il puisse entrer au plus profond de nous-mêmes. Il nous invite à ouvrir nos oreilles à sa Parole pour qu’elle nous éclaire chaque jour et qu’elle nous guide. Il nous appelle à faire avec Lui plutôt que sans Lui parce qu’avec Lui nous demeurons dans l’espérance et dans l’assurance que nous n’avançons pas vers le néant et que notre vie a un sens nous conduisant jusqu’au véritable bonheur, jusqu’à la paix profonde à laquelle nous aspirons. Notre espérance, c’est Jésus Christ proclamait le pape Léon lors de la messe de clôture du jubilé des jeunes. Oui frères et sœurs, accueillez chaque jour ce trésor qu’est Jésus Christ dans votre vie et lui prendra soin de vous. Ne faites pas sans Lui ; n’avancez pas sans Lui.
Comme le chante le psalmiste : « Nous attendons notre vie du Seigneur, il est pour nous un appui, un bouclier ». Amen

Père Mickaël, curé

 

Méditation

Abbé Michel COTTEREAU
Prêtre coopérateur

« Restez en tenue de service et gardez vos lampes allumées »

C’est toute une question d’éclairage, de lumière ! Ce n’est pas Versailles ici dit une publicité ! Jésus prend la comparaison de la lampe. Il la prendra aussi pour parler des jeunes filles sages et insensées. Nous sommes en chemin comme les hébreux dans le désert. Nous sommes guidés par la lumière de la foi. Si aujourd’hui il suffit d’appuyer sur un bouton ou de passer devant un détecteur de présence, au temps de Jésus la lampe reste nécessaire.
La foi donc comme une lampes à huile ou pétrole.

Une lampe qui est personnelle et individuelle.
Elle ne se prête pas ; c’est comme les brosses à dents ! L’acte de foi, de confiance au Seigneur est toujours « un Je crois ». Celui-ci est à conjuguer bien sûr avec le « Nous ecclésial », à vivre ensemble en Église, corps du Christ et temple de l’Esprit. Celle Lampe de la foi, je l’ai reçu parfois de la famille, parfois de l’histoire de ma vie. Regardez les cathéchumènes aujourd’hui. Nous ne sommes pas allés les chercher et ils sont venus frapper à notre porte.
C’est donc tout une affaire d’accueil : démarche personnelle dans un vivre ensemble et de discernement.

Une lampe à ravitailler et à tenir en éveille, allumée.
La lampe de ma vie, de ma foi s’entretient. Elle se remplie chaque fois que je me laisse transformer par l’amour de Dieu. Elle peut vaciller, diminuer d’intensité. Autrefois dans la nuit, lors des orages, le mauvais temps, on employait une lampe tempête. Elle possède une réserve, mais il faut la remplir régulièrement. Elle se ravitaille, cette lampe de ma foi, dans mon lien avec le Christ et avec mes frères en humanité.
Ceux-ci peuvent bien me bousculer, mais ils m’appellent toujours plus à la vérité pour vivre la liberté des enfants de Dieu.

Une lampe qui rayonne pour partager la lumière.
Nous avons fêté cette semaine la transfiguration du Seigneur. Le Christ Jésus rayonne et prépare le cœur de ses disciples à affronter le scandale de la Croix. Prenons un exemple. Lors de la veillée pascale, nous partageons la lumière. La lumière transmise n’enlève rien au premier cierge. Mais en se communiquant la lumière devient plus intense. Nous sortons de la nuit et notre cœur se remplit de joie dans la lumière partagée. Oui frères et sœurs, de joie reçue partagée, la foi est donc une question de joie reçue et partagée.

Et la prière des Psaumes nous invite à la Joie, à la lumière et à la vérité : « Rends-moi la joie d’être sauvé » nous dit la psaume 51. « Criez de joie pour le Seigneur » nous dit le psaume 32. Et encore le Psaume 42 : « Envoie ta lumière et ta vérité, qu’elle guide mes pas.
Alors, en route avec le Seigneur, Il nous redit, comme il l’a dit à Abraham, Moïse et Elie et tout au long de l’histoire, il nous redit :  Marche en ma présence.

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