Les textes de la messe


Dimanche 23 février 2025

7ème dimanche du temps ordinaire
Coul
eur liturgique : vert

1ère Lecture : 1er Livre de Samuel

Psaume 102
"Le Seigneur est tendresse et pitié."

2ème Lecture :  1ère lettre de Paul aux Corinthiens (15, 46-49)

Évangile : Luc ( 6, 27-38)

1


 

"Aimez vos ennemis, faites du bien et prêtez sans rien espérer en retour"
Luc (6,35)

Homélie

Père Mickael LE NEZET
Curé de l'ensemble pastoral

Pour bien comprendre ce passage de l’Évangile, il est bon de repartir de cette parole : « Le Seigneur est bon pour les ingrats et les méchants. » Comme le chante le psalmiste : « Le Seigneur est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d’amour ; il n’agit pas envers nous selon nos fautes, ne nous rend pas selon nos offenses. » C’est une certitude : Dieu, qui est l’amour même, ne peut donner que ce qu’il a. Il est comme une source qui offre son eau à tous ceux qui s’en approchent. Son amour, sa tendresse et sa miséricorde sont offerts à tous les hommes, qu’ils soient bons ou méchants, justes ou ingrats, à chaque instant, continuellement et éternellement. L’amour que Dieu nous propose n’est pas proportionné à notre état intérieur. Il ne dépend pas de nos efforts ou de notre degré de sainteté. La mesure de l’amour de Dieu, c’est d’aimer sans mesure. Cette générosité de l’amour divin nous surprend, nous bouscule car elle ne suit pas la logique humaine, souvent moins gratuite et moins généreuse. Pourtant, elle ouvre la voie à la vie, elle est source d’espérance et elle offre des possibilités de recommencement.

Si tel est Dieu, alors nous devons aussi entrer dans cette logique, dans cette dynamique d’un amour sans mesure, d’un amour total, comme le Christ nous y invite au début de l’Évangile. Aimer ses ennemis, faire du bien à ceux qui nous haïssent, souhaiter du bien à ceux qui nous maudissent, prier pour ceux qui nous calomnient. Cela peut se résumer par cette formule de saint Paul dans sa lettre aux Romains : « Ne te laisse pas vaincre par le mal. Sois vainqueur du mal par le bien » (Rm 12, 21). C’est exactement ce que témoigne David dans la première lecture en renonçant à se venger du roi Saül. Cela me rappelle aussi l’histoire d’un prêtre déporté des Pontons de Rochefort, qui, après sa libération, retrouva sur l’île de Ré un de ses geôliers, celui qui les avait maltraités. Cet homme, malade et proche de la mort, vivait dans une grande pauvreté. Le prêtre se rend chez lui, ils se reconnaissent, et le prêtre lui dit : « Je vais te montrer comment un chrétien se venge. » Il pose alors sur la table une bourse pleine d’argent pour aider cet homme. « Sois vainqueur du mal par le bien. » C’est exactement ce que ce prêtre a fait pour cet homme qui avait fait le mal en son temps. Face à un tel amour gratuit et désintéressé, l’ancien bourreau demanda pardon à Dieu en se confessant. L’amour et le pardon offerts par le prêtre ont été une source de vie et de libération pour cet homme. Le bien a vaincu la haine, l’amour a triomphé du mal. L’arme des forts ne réside jamais dans la puissance ou la violence, mais bien dans l’amour et le pardon. C’est ce que Jésus nous enseigne par le témoignage de sa vie. Le pape a récemment appelé à cette vigilance, notamment lorsdu jubilé des militaires, mais cela s’applique à nous tous : « Je vous demande d’être vigilants : vigilants face à la tentation de cultiver un esprit de guerre ; vigilants pour ne pas être séduits par le mythe de la force et par le bruit des armes ; vigilants pour ne pas être contaminés par le poison de la propagande de la haine qui divise le monde en amis à défendre et en ennemis à combattre. »

Cependant, nous ne pouvons donner que ce que nous avons reçu. Si nous sommes appelés à vivre dans l’amour et à agir pour le bien, même envers ceux qui nous veulent du mal ou qui parlent mal de nous, nous comprenons que cela ne repose pas sur nos seules forces humaines. Comme le premier Adam, nous sommes faits d’argile, avec nos fragilités et nos blessures qui rendent cet amour sans mesure plus difficile. Cela ne dépend pas de notre bon vouloir, souvent limité. « Vouloir le bien est à ma portée, mais non pas le faire », dira saint Paul dans sa lettre aux Romains (Rm 7, 21). Mais saint Paul nous rappelle dans la deuxième lecture que le dernier Adam, le Christ, est devenu l’être spirituel qui donne la vie. Nous avons donc besoin de laisser le Christ nous donner sa vie, nous remplir de son amour et de sa présence créatrice pour que nous devenions, nous aussi, à l’image de celui qui vient du ciel, c’est-à-dire des êtres spirituels. Il est essentiel de reconnaître combien il est difficile d’aimer, combien nos cœurs peuvent être fermés, durs et peu aimants, et de prendre alors les moyens surnaturels, qui viennent du ciel pour que cela change. Cela passe par la rencontre avec le Seigneur dans la vie sacramentelle, dans la méditation de sa Parole, mais aussi en apprenant à vivre dans l’amour fraternel au sein d’une communauté paroissiale. Encore une fois, saint Paul nous le rappelle : le Christ est l’être spirituel qui donne la vie, et nous serons à son image si nous nous remplissons de cette vie spirituelle et divine, si nous prenons le temps et les moyens nécessaires. Ne soyons pas ingrats envers le Seigneur. Laissons-nous toucher et bouleverser par son amour si généreux pour chacun de nous, et alors grandira en nous le désir de l’imiter et la capacité d’aimer comme il nous aime.
Amen.
Père Mickaël Le Nezet

 

 

 

Méditation

Abbé Michel COTTEREAU
Prêtre Coopérateur

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