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Les textes de la messe

Samedi 1er novembre 2025

Fête de Tous Les Saints

Année C - Coul
eur liturgique : blanc

1ère Lecture : Apocalypse de Jean (7, 2-4.9-14)
" Voici une foule immense, que nul ne pouvait dénombrer......"


Psaume 23

"Voici le peuple de ceux qui cherchent ta face Seigneur."

2ème Lecture : 1ère Lettre  de Jean ( 3, 1-3)
"Nous verrons Dieu tel qu'il est"

Évangile : Matthieu (5, 1-12a)
"Réjouissez-vous, soyez dans l'allégresse,
car votre récompense est grande dans les cieux!"



Dimanche 2 novembre 2025

Commémoration des fidèles défunts

Année C - Couleur liturgique : violet

1ère Lecture : Livre du prophète Isaïe (25, 6a.7-9)
"
Il fera disparaitre la mort pour toujours"


Psaume 26
"J'en suis sûr, je verrai les bontés du Seigneur
sur la terre des vivants"

2ème Lecture :  Lettre  de Paul aux Romains (14, 7-9)
"Dans notre vie comme dans notre mort, nous appartenons au Seigneur"

Évangile : Jean  (14, 1-6)
"Dans la maison du Père, il y a de nombreuses demeures"

"La Toussaint sur la Terre comme au Ciel "

        Pourquoi prier les saints ? ToussaintToussaint                          

Homélie de la Toussaint


Père Mickaël LE NEZET
Curé de l'ensemble pastoral

 

La fête de tous les saints qui nous réunit ce matin est un rayon de soleil sur notre route, sur notre chemin de foi.
Cette fête est un moment d’espérance pour chacun, un moment d’encouragement, comme un nouveau départ.
Nous sommes tous appelés à être des saints.

Mais que veut dire être saints ? Qui est appelé à être saints ?
On est souvent porté à penser que la sainteté est réservée à une race d’élus. Mais le livre de l’Apocalypse nous parle d’une foule immense dont le nombre, les 144 mille, désigne la multitude des hommes. La sainteté est notre vocation mes amis. Nous sommes tous appelés à devenir enfants de Dieu, c’est à dire à partager sa vie, à entrer dans cette plénitude de vie qui se trouve en Dieu et même si, comme l’écrit saint Jean ce que nous sommes ne paraît pas encore pleinement, même si nous ne vivons pas encore dans cet état de vie, dans cet état divin, dans ce bonheur proclamé dans l’Evangile que nous avons entendu. La sainteté est notre vocation. Ainsi, nous ne marchons pas sans but dans la vie. Nous n’avançons pas au hasard des évènements de la vie. Nous ne nous perdons pas dans des choses futiles ou secondaires. Baptisés, notre tâche première est d’être des saints, ceux dont l’Eglise a besoin pour répandre sa Bonne Nouvelle à toutes les nations. En choisissant ce chemin de la sainteté, nous allons vers notre accomplissement. Comme nous l’entendrons dans la préface de cette Eucharistie, nous marchons vers la cité du ciel et nous hâtons le pas, joyeux de savoir dans la lumière ces enfants de notre Eglise qui nous sont donnés en exemple, les saints et les saintes de Dieu. Nous avons une destinée où nous partagerons avec tous les saints le bonheur en Dieu. Il nous est bon de le réentendre aujourd’hui.

Mais une question se pose alors à nous. Si telle est notre vocation, avons-nous vraiment la capacité, dès aujourd’hui de marcher sur cette voie de la sainteté. Pouvons-nous vraiment répondre à cet appel qui vient de Dieu ? Avons-nous les forces d’y répondre ?
Frères et sœurs, une vie sainte n’est pas principalement le fruit de nos efforts. Les saints nous font souvent comprendre que nous ne pourrions pas rejoindre Dieu s’il ne nous avait pas d’abord aimés le premier, s’il n’était pas venu à notre rencontre le premier. Et c’est lui encore aujourd’hui qui s’approche le premier de nous et qui nous parle par son Fils, le Christ Jésus. Ainsi, la sainteté ne consiste pas à accomplir des choses extraordinaires, mais à nous unir au Christ, à vivre par Lui, avec Lui et en Lui et à faire nôtre sa manière d’être, ses attitudes, son enseignement, ses actes. Rappelez-vous : « en toute circonstance se demander ce que ferait Jésus et alors le faire. » Il est l’assoiffé de justice, le prince de la paix, le doux et le miséricordieux. Il est le chemin des béatitudes. En l’empruntant nous aussi à sa suite, nous avançons avec assurance vers la sainteté véritable. La mesure de la sainteté est donnée par la place que le Christ prend en nous, dans la mesure où nous modelons toute notre vie sur celle du Christ, dans la mesure où nous choisissons de suivre le Christ, où nous tentons d’être comme le Christ. La sainteté est le fruit de la grâce que nous recevons toujours plus dans une écoute fidèle de la Parole de Dieu, dans l’accomplissement de la volonté du Seigneur et dans la participation active à la vie sacramentelle. Oui frères et sœurs comme l’écrit saint Jean dans sa lettre, quiconque met en Lui une telle espérance se rend pur comme lui-même est pur, devient saint comme lui-même le Christ est saint. Ouvrez grandes les portes de votre cœur au Christ, vous ne risquez rien sinon d’être saint !

Et si vous en doutez encore, regardez, lisez, écoutez les saints et les saintes de Dieu qui nous ont précédés. Ils nous disent qu’il est possible d’avancer en sainteté. Cela n’est pas au-dessus de nos forces puisque d’autres avant nous se sont risqués sur ce chemin et sont parvenus à la cité du ciel, c’est à dire sont parvenus à cette plénitude de vie. Il nous est bon d’avoir toujours à nos côtés ces compagnons sur la route de notre foi, de nous attacher à leur témoignage. Ils sont vraiment une aide précieuse et pleine d’assurance. N’hésitons pas à en choisir un ou deux comme compagnons de route et à mieux connaître leur histoire et leur témoignage à commencer par notre saint patron.  Ils nous sont donnés par l’Eglise pour nous aider à avancer plus surement et à grandir en sainteté.

Aujourd’hui, en faisant mémoire de tous les saints, ceux qui sont connus, comme cette foule des anonymes qui nous ont un jour touchés par leur bonté toute simple, leur humilité et leur amour, nous sommes heureux et pleins d’espérance de savoir qu’en les imitant chaque jour nous partagerons la même vie bienheureuse, c’est à dire la vie éternelle. Amen

Père Mickaël,

Homélie de la commémoration des fidèles défunts

Père Mickaël LE NEZET
Curé de l'ensemble pastoral

En cette célébration de commémoration de tous les fidèles défunts, nous nous laissons rejoindre par cette belle figure du Seigneur Dieu qui se révèle dans les textes de ce jour. Le prophète Isaïe nous parle du Seigneur Dieu qui essuiera les larmes de tous les visages. Image d’un Dieu proche, attentif à toutes nos souffrances, image d’un Dieu qui se fait tendresse et bonté et qui se laisse toucher par nos larmes. « Je ne prends plaisir à la mort de personne » dit le Seigneur. (Ez 18, 31) Dans l’évangile cette image de Dieu prend chair en son Fils Jésus. Lui aussi perçoit la douleur de ses amis à l’annonce de son départ. Lui aussi est attentif à leur souffrance. « Que votre cœur ne soit pas bouleversé. » Parole qui se veut apaisante, réconfortante, rassurante. Le Christ Jésus comprend ce que l’absence annoncée d’un être cher, d’un ami, d’un confident, d’un proche peut avoir de douloureux et combien le cœur de l’homme peut alors être profondément blessé. « Que votre cœur ne soit pas bouleversé. » c’est la parole de Dieu qui connaît nos souffrances, nos épreuves, nos douleurs. Encore aujourd’hui, des hommes et des femmes, au service de la pastorale du deuil, dans notre Ensemble Pastoral, par l’accueil des familles en deuil, témoignent de cette proximité de Dieu, de sa tendresse, de son attention à toutes celles et tous ceux qui ont perdu un être proche.

Mais le Seigneur ne veut pas simplement nous dire sa proximité et sa présence dans ces moments d’épreuves. Certes cela est important et nécessaire mais pas suffisant. Il veut aussi nous révéler une espérance : « le Seigneur effacera l’humiliation de son peuple. Il fera disparaître la mort pour toujours » lisions-nous dans le livre d’Isaïe. Par là-même, le Seigneur atteste que la mort n’est pas le dernier mot de l’histoire, que le mal, la souffrance, les épreuves ne gagneront pas même si elles semblent parfois triompher dans notre monde et dans nos vies. Jésus lui-même nous le redit : « je vous emmènerai avec moi afin que là où je suis, vous soyez vous aussi. » En passant le premier par la mort, le Christ a ouvert ce passage qui nous fait entrer dans cette vie nouvelle, définitive nous faisant alors demeurer là où Lui demeure, c’est-à-dire dans cette communion d’amour avec son Père. Car nous sommes faits pour ce bonheur en Dieu, comme cela nous a été rappelé hier lors de la fête de la Toussaint. Et notre cœur est sans repos, tant qu’il ne demeure en Dieu. (St Augustin) Le Christ l’a promis à ses disciples : « quand je serai parti vous préparer une place, je reviendrai et je vous emmènerai auprès de moi. » Puisque le Christ est le chemin, la vérité et la vie, nous le croyons, le Christ ne peut pas mentir. Ce qu’il dit, il le fait voilà pourquoi, encore aujourd’hui des hommes et des femmes, au service de la pastorale du deuil, dans notre Ensemble Pastoral, célèbrent le rite des funérailles rappelant cette espérance du Ressuscité dont saint Paul nous parle dans sa lettre aux Romains : « Si le Christ a connu la mort, puis la vie, c’est pour devenir le Seigneur et des morts et des vivants (…) nous qui appartenons au Seigneur. »

A cette annonce faite par le Christ, Thomas ne peut pas pourtant ne pas exprimer ses doutes, son incompréhension. « Seigneur nous ne savons pas où tu vas. » Même lui, qui a marché avec le Christ, qui s’est laissé enseigné par lui, qui a mangé et bu avec lui, s’interroge, questionne. L’apôtre se sent comme perdu face à ce vertigineux acte de foi qu’il lui faut faire face à la mort. Nous le retrouverons d’ailleurs de la même manière au Cénacle interrogé dans sa foi réclamant des preuves tangibles de la résurrection du Christ. « « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous, si je ne mets pas la main dans son côté, non, je ne croirai pas ! » (Jn 20, 25) Ne sommes-pas nous aussi un peu comme Thomas lorsque nous sommes confrontés à l’épreuve du mal, de la souffrance et de la mort ? N’avons-nous pas nous aussi le sentiment d’être comme perdus dans ces moments, cherchant alors des preuves que ceux que nous avons aimés demeurent bien en vie, près de Dieu ?

Jésus répond alors d’une manière surprenante. Il ne va pas donner des preuves de ce qu’il vient d’annoncer mais il montre un chemin. Il ramène Thomas, et nous-mêmes, à l’aujourd’hui de nos vies. Il ne s’agit ainsi pas tant de penser au dernier jour que de prendre au sérieux chaque jour. Car le dernier jour de notre vie se prépare aujourd’hui. C’est dans la mesure où dès aujourd’hui nous choisissons de mettre nos pas dans ceux du Christ que nous parviendrons sans encombre à cette vie vraie qui est nous est promise. C’est bien parce que nous aurons goûté dès ici-bas à la vie même de Dieu que nous y parviendrons plus facilement au jour du grand passage. Pour le dire encore d’une autre manière, la vie de Dieu à laquelle nous sommes appelés, c’est aujourd’hui qu’elle commence en vivant pour le Seigneur, en mettant nos pas dans les pas du Christ, puisque comme nous le dit Jésus : « nul ne va vers le Père sans passer par moi. »

Jésus est le Chemin, la Vérité et la Vie. En vivant du Christ nous sommes déjà passés de la mort à la Vie nous dit saint Jean. (1 Jn 3, 14) En vivant du Christ nous sommes ainsi en communion avec celles et ceux pour qui nous voulons plus particulièrement prier en ce jour de commémoration de nos fidèles défunts. C’est Lui le Seigneur, en lui nous espérions ; exultons, réjouissons-nous : il nous a sauvés. Amen

Père Mickaël

Méditation de la Toussaint

Abbé Michel COTTEREAU
Prêtre coopérateur

« Et nous qui marchons vers elle (la cité du ciel) par le chemin de la foi, nous hâtons le pas, joyeux de savoir dans la lumière ces enfants de notre Église que tu nous donnes en exemple. »
Cette phrase de la préface de ce jour m’a toujours interpellé de façon assez violente. Oui Frères et sœurs ; nous sommes en chemin vers la cité du ciel, cité de la joie. Cette marche n’est pas de tout repos, nous le savons. J’ai même envie de dire que je ne suis pas plus pressé que ça de hâter le pas ! Mais sur ce chemin nous ne sommes pas seuls.
Fêter la Toussaint, c’est se confronter à cette réalité de la foi, de la joie qui passe par le combat et l’épreuve du quotidien.

Foi, fidélité.
Luc 17, 5Les apôtres dirent au Seigneur : « Augmente en nous la foi. 6 Et le Seigneur dit : Si vous aviez la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à ce sycomore : Déracine-toi, et plante-toi dans la mer ; et il vous obéirait. »  On a bien compris Seigneur, en effet à première vue, on ne déplace pas encore les montagnes ni les sycomores ! Mais nous sommes en chemin. La sainteté n’est pas de se parfaire tout seul, mais de se laisser parfaire par celui Seul qui est Saint, notre Père. La nature de l’Homme est bonne. Ou alors oublierions-nous la Genèse ? « Et Dieu vit que cela était très bon. » Nous sommes Saints parce que Dieu l’a fondamentalement voulu ainsi. La Foi (des justes) c’est reconnaître que j’ai besoin d’un Sauveur que je ne peux pas me sauver moi-même. Ce sauveur passe bien-sûr par ceux et celle qui m’entourent.
C’est donc avec une âme de pauvre de cœur que je vis déjà en espérance le royaume des Cieux.

 Combat-Epreuve :
Écoutons la Première lettre de Pierre 1, 06 « Aussi vous exultez de joie, même s’il faut que vous soyez affligés, pour un peu de temps encore, par toutes sortes d’épreuves ; 07 elles vérifieront la qualité de votre foi qui a bien plus de prix que l’or – cet or voué à disparaître et pourtant vérifié par le feu. » Si nous regardons le récit des béatitudes que voyons-nous : ceux qui pleurent, ceux qui ont soif de justice, les persécutés, les insultés… ! Le tableau n’est pas spécialement réjouissant. Nous le savons bien. Notre existence est jalonnée de ces épreuves. J’en suis le témoin, mais aussi je le vis dans ma propre chair chaque jour. Le combat est rude. Les fautes, les péchés, les faiblesses peuvent obscurcir le tableau de ma vie. Mais c’est à travers tout cela que nous faisons l’expérience de la miséricorde de Dieu. Il nous faut consentir à cette dé maitrise de soi.  2 Corinthiens 5, 20 Nous sommes donc les ambassadeurs du Christ, et par nous c’est Dieu lui-même qui lance un appel : nous le demandons au nom du Christ, laissez-vous réconcilier avec Dieu.

Joie :
Le message des béatitudes, mais aussi de tout l’Évangile est une Joie. Ce n’est pas l’exubérance débridée des fêtes de collégiens attardés : mais c’est la sagesse d’une force tranquille. C’est l’espérance. Des épreuves, des blessures de l’amour qui n’est pas aimé, j’en suis le témoin souvent impuissant. Cela atteint mon cœur de prêtre, de croyant. Mais je suis aussi le témoin joyeux de ce qui se vit au cœur des familles, des jeunes parents dans la contemplation de la vie qu’ils transmettent. Je le suis aussi témoin d’une complicité et d’une affection entre deux personnes quelqu’elles soient.  Et de me dire comme Jacob à son réveil : Dieu était la et je ne le savais pas. Genèse 28- 16.
Oui, Dieu est là quand deux personnes s’aiment.

Alors Seigneur, éveille-nous à la joie de ta présence, éveille-nous a la joie des béatitudes, à la joie de l’Évangile, à la joie de l’amour reçu est partagé.

Sourire : Fleur du visage qui pousse après une petite pluie de larmes. (Pierre Elie Ferrier)

 

Méditation de la commémoration des fidèles défunts

Abbé Michel COTTEREAU
Prêtre coopérateur

 

« L’espérance ne déçoit pas » (Rm 5, 5), nous a dit Paul.
L’espérance nous attire et donne un sens à notre vie. Je ne vois pas l’au-delà, mais l’espérance est le don de Dieu qui nous attire vers la vie, vers la joie éternelle. L’espérance est une ancre que nous avons de l’autre côté, et nous, agrippés à la corde, nous nous soutenons (cf. He 6, 18-20). « Je sais, moi, que mon Défenseur est vivant et je le verrai ». Répéter cela dans les moments de joie et dans les mauvais moments, dans les moments de mort, disons-le ainsi. Cette certitude est un don de Dieu, parce que nous ne pourrions jamais avoir l’espérance par nos propres forces. Nous devons la demander.

L’espérance est un don gratuit que nous ne méritons jamais : elle est donnée, offerte.
C’est une grâce. Et puis, le Seigneur confirme cela, cette espérance qui ne déçoit pas : « Tout ce que me donne le Père viendra à moi » (Jn 6, 37). C’est la finalité de l’espérance : aller à Jésus. Et « celui qui vient à moi, je ne le jetterai pas dehors ; car je suis descendu du ciel pour faire non pas ma volonté, mais la volonté de Celui qui m'a envoyé ». (Jn 6, 37-38). Le Seigneur nous reçoit là où il y a l’ancre. La vie dans l’espérance c’est vivre ainsi : agrippé, la corde à la main, fort, sachant que l’ancre est au fond. Et cette ancre ne déçoit pas, elle ne déçoit pas. Aujourd’hui, en pensant à tant de nos frères et sœurs qui s’en sont allés, cela nous fera du bien de regarder les cimetières et de regarder vers le haut. Et de répéter, comme Job : « Je sais, moi, que mon Défenseur est vivant. » C’est la force que nous donne l’espérance.

J’ai l’intuition que quand nous ferons le grand passage, quand nous quitterons cette terre et que nous vivrons le face à face avec Dieu, j’ai l’intuition que nous serons très étonnés, très surpris par Celui que nous découvrirons.
Cette expérience est encore plus manifeste avec Jésus. On n’avait pas imaginé un tel Messie ! On n’avait pas non plus envisagé que Dieu se révèle sous les traits d’un homme, ni d’un homme tel que Jésus de Nazareth. Les disciples sont à la fois séduits par tout ce que fait Jésus (son attention aux petits, aux malades, sa manière de parler de Dieu son Père, etc), mais bouleversés, étonnés, déconcertés par sa manière de vivre et par ses choix.

 Mais qui est donc cet homme, Jésus de Nazareth ?
Il y a un décalage entre les attentes des foules et les choix de Jésus. Entre les aspirations des disciples et la volonté de Jésus. C’est particulièrement clair quand Jésus monte à Jérusalem pour y vivre sa passion. Voilà qu’après avoir nourri toute une foule à partir de 5 pains et 2 poissons, les gens veulent le faire roi. Jésus refuse et oblige ses disciples à partir sur l’autre rive du lac pendant qu’il renvoie la foule. Jésus pourrait prendre le pouvoir mais il fait un autre choix : son Royaume n’est pas de ce monde. Incompréhension des disciples. Non seulement Jésus refuse d’être roi mais il annonce qu’on va l’arrêter, le condamner, qu’il va subir les pires outrages et l’infamie de la mort sur la Croix. Nous nous souvenons de la réaction de Pierre : « Cela ne t’arrivera pas ! Dieu t’en garde ! » Et la réplique cinglante de Jésus : « Arrière de moi, Satan ! Tes pensées ne sont pas celles de Dieu mais celles des hommes ! » 

Dieu nous prend souvent à contrepied.
Il nous étonne et nous surprend. Il nous déconcerte même.
Décidément notre religion n’est pas une religion comme les autres. C’est pour cela que j’ai l’intuition qu’au moment de notre grand passage nous serons très surpris. Et je le crois : heureusement surpris. Car l’objectif de Dieu c’est notre bonheur. Et j’ai l’intuition que quand nous paraîtrons devant Dieu, en même temps que nous le découvrirons, nous ferons la vérité sur nous-mêmes et nous serons réconciliés avec Dieu, avec nous-mêmes, avec les autres. Si bien sûr, nous consentons à accueillir ce Dieu surprenant.

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