Ré en prière
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milfilJe choisis pour la prière de ce lundi Saint 6 avril 2020 l'antienne de la communion :
" Ne me cache pas ton visage le jour où la détresse me prend ! Le jour où j'appelle, écoute moi : n'attends pas pour me répondre ! " (Ps 101,3) -
milfilEn ce mardi Saint, Oh Saint Esprit, fait de moi une allumette qui, à ton contact, ravivera notre foi.
(depuis Le Bois-Plage) -
annicknonyhttps://hozana.org/communaute/8930-exercices-spirituels-pour-une-semaine-sainte-en-confinement
je vous recommande cette retraite en ligne ...très profond
fraternellement
AN -
milfilAprès avoir dit le "je confesse à Dieu"et fredonné "Laisse toi regarder par le Christ",
Ma pensée vagabonde
Tels les trajets des ondes
Dans les pays du monde
Où la souffrance abonde.
Mon cœur est trop petit
En ce saint mercredi
Pour resserrer les liens
Et vous dire O combien
"Amis de tous pays
Restons vraiment unis"
En ce Mercredi Saint
Grand est notre besoin
De baume, de saint Chrême
Ciment de ceux qui sèment.
A notre évêque merci
A nos prêtres aussi. -
milfil"Alors , Seigneur, pas seulement les pieds, mais aussi les mains et la tête!"
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milfilDe la part de "Michou" :
Unis par notre Foi, nous te remercions Seigneur de tous ceux que tu as mis près de nous , pour nous guider, nous aider, nous soigner, de tous ceux qui se dévouent humblement au service de ton Eglise . Aide nous à rester ces minuscules grains de sel prêts à témoigner de leur confiance et de la Joie qui vient de Toi.
Depuis le Bois-Plage -
milfilde la part de Jean François
depuis le Bois Plage
Très haut, tout puissant
et bon Seigneur,
à toi sont louange, gloire, honneur,
et toute bénédiction.
À toi seul ils conviennent,
ô Tres-Haut,
et nul homme n'est digne
de te nommer
Loué sois-tu, Seigneur,
dans toutes tes créatures,
spécialement messire frère Soleil,
par qui tu nous donnes le jour, la lumière;
il est beau, rayonnant d'une grande splendeur,
et de toi, le Très-Haut,
il nous offre le symbole. -
milfilde la part de Cécile
Depuis la Couarde
Lettre à Vierge Marie
Avec des mots d’Amour
Des mots de tous les jours
Je prie la Vierge Marie
Qu’elle nous accorde son appui
Auprès de Dieu le Père
En qui son peuple espère
Une troisième semaine
De fatigue et de peine
Assomme les soignants et le monde
Attaqués, épuisés par le virus immonde
Invisible, cruel et mortel
Il renvoie l’homme vers l’Eternel
Nous voilà tous devant Lui
Son message d’Amour déchire notre nuit
Vierge Marie toujours implorée
Quand la peste autrefois nous fut envoyée
Des tours de Lyon et de Marseille
Eblouissante dans le soleil
Etends tes bras de bonté
Et de nous prends pitié
Entends d’une même voix
Nos prières monter vers Toi
Regarde les pleurs de nos frères
Qui perdent leur famille très chère
Sans revoir leur visage
Sans rendre un dernier hommage
Aide-nous Vierge Marie
Durant cette horrible maladie
A aider les déprimés du confinement
Et les plus vulnérables de tes enfants
Ecoute nos chants mélodieux
Qui traversent les cieux
Vois ces fleurs intérieures
Qui germent de nos cœurs
Nos pensées fraternelles
Que ta lumière révèle
Déposées sur la croix
Signe de notre foi -
milfilDepuis Le Bois Plage
"Mon âme est triste à en mourir".
"Pourquoi m'as tu abandonné ?"
Seigneur je SAIS que tu es avec tous ceux qui,souffrent.
Mais fais moi dire je CROIS que tu es avec tous ceux qui souffrent
Je crois que leur souffrance est unie aux tiennes tout spécialement en ce Vendredi Saint.
Seigneur je t'aime, prends pitié de nous. -
milfilDepuis le Bois Plage
un passage d'une prière des anciens du monastère d'Optino en Russie qui correspond à mon état: oscillant entre la foi et le doute:
Seigneur,
"Accorde moi de me livrer à ta sainte volonté prépare moi et soutiens-moi à chaque heure de ce jour" -
milfilDe la part de Martine
Depuis St Clément
« Et tout s’est arrêté… »
par Pierre-Alain Lejeune, prêtre à Bordeaux.
Ce monde lancé comme un bolide dans sa course folle, ce monde dont nous savions tous qu’il courait trop vite, mais dont personne ne trouvait le bouton ‘arrêt d’urgence ‘, cette gigantesque machine a soudainement été stoppée net.
A cause d’une toute petite bête, un tout petit parasite invisible à l’œil nu, un petit virus de rien du tout… Quelle ironie ! Et nous voilà contraints à ne plus bouger et à ne plus rien faire. Mais que va t-il se passer après ?
Lorsque le monde va reprendre sa marche ; après, lorsque la vilaine petite bête aura été vaincue ? A quoi ressemblera notre vie après ?
Après ?
Nous souvenant de ce que nous aurons vécu dans ce long confinement, nous déciderons d’un jour dans la semaine où nous cesserons de travailler, car nous aurons redécouvert comme il est bon de s’arrêter ; un long jour pour goûter le temps qui passe et les autres qui nous entourent. Et nous appellerons cela le Dimanche.
Après ?
Ceux qui habiteront sous le même toit, passeront au moins 3 soirées par semaine ensemble, à jouer, à parler, à prendre soin les uns des autres et aussi à téléphoner à papy qui vit seul de l’autre côté de la ville ou aux cousins qui sont loin. Et nous appellerons cela la Famille.
Après ?
Nous écrirons dans la Constitution qu’on ne peut pas tout acheter, qu’il faut faire la différence entre besoin et caprice, entre désir et convoitise ; qu’un arbre a besoin de temps pour pousser et que le temps qui prend son temps est une bonne chose. Que l’homme n’a jamais été et ne sera jamais tout-puissant et que cette limite, cette fragilité inscrite au fond de son être est une bénédiction puisqu’elle est la condition de possibilité de tout amour. Et nous appellerons cela la Sagesse.
Après ?
Nous applaudirons chaque jour, pas seulement le personnel médical à 20 h mais aussi les éboueurs à 6 h, les postiers à 7 h, les boulangers à 8 h, les chauffeurs de bus à 9 h, les élus à 10 h et ainsi de suite. Oui, j’ai bien écrit les élus, car dans cette longue traversée du désert, nous aurons redécouvert le sens du service de l’État, du dévouement et du Bien Commun. Nous applaudirons toutes celles et ceux qui, d’une manière ou d’une autre, sont au service de leur prochain. Et nous appellerons cela la Gratitude.
Après ?
Nous déciderons de ne plus nous énerver dans la file d’attente devant les magasins et de profiter de ce temps pour parler aux personnes qui comme nous, attendent leur tour. Parce que nous aurons redécouvert que le temps ne nous appartient pas ; que Celui qui nous l’a donné ne nous a rien fait payer et que décidément, non, le temps ce n’est pas de l’argent ! Le temps c’est un don à recevoir et chaque minute un cadeau à goûter. Et nous appellerons cela la Patience.
Après ?
Nous pourrons décider de transformer tous les groupes WhatsApp créés entre voisins pendant cette longue épreuve, en groupes réels, de dîners partagés, de nouvelles échangées, d’entraide pour aller faire les courses où amener les enfants à l’école. Et nous appellerons cela la Fraternité.
Après ?
Nous rirons en pensant à avant, lorsque nous étions tombés dans l’esclavage d’une machine financière que nous avions nous-mêmes créée, cette poigne despotique broyant des vies humaines et saccageant la planète. Après, nous remettrons l’homme au centre de tout parce qu’aucune vie ne mérite d’être sacrifiée au nom d’un système, quel qu’il soit. Et nous appellerons cela la Justice.
Après ?
Nous nous souviendrons que ce virus s’est transmis entre nous sans faire de distinction de couleur de peau, de culture, de niveau de revenu ou de religion. Simplement parce que nous appartenons tous à l’espèce humaine. Simplement parce que nous sommes humains. Et de cela nous aurons appris que si nous pouvons nous transmettre le pire, nous pouvons aussi nous transmettre le meilleur. Simplement parce que nous sommes humains. Et nous appellerons cela l’Humanité.
Après ?
Dans nos maisons, dans nos familles, il y aura de nombreuses chaises vides et nous pleurerons celles et ceux qui ne verront jamais cet après. Mais ce que nous aurons vécu aura été si douloureux et si intense à la fois que nous aurons découvert ce lien entre nous, cette communion plus forte que la distance géographique. Et nous saurons que ce lien qui se joue de l’espace, se joue aussi du temps ; que ce lien passe la mort.
Et ce lien entre nous qui unit ce côté-ci et l’autre de la rue, ce côté-ci et l’autre de la mort, ce côté-ci et l’autre de la vie, nous l’appellerons Dieu.
Après ?
Après ce sera différent d’avant mais pour vivre cet après, il nous faut traverser le présent. Il nous faut consentir à cette autre mort qui se joue en nous, cette mort bien plus éprouvante que la mort physique. Car il n’y a pas de résurrection sans passion, pas de vie sans passer par la mort, pas de vraie paix sans avoir vaincu sa propre haine, ni de joie sans avoir traversé la tristesse.
Et pour dire cela, pour dire cette lente transformation de nous qui s’accomplit au cœur de l’épreuve, cette longue gestation de nous-mêmes, pour dire cela, il n’existe pas de mot.
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