Site de l'ensemble pastoral de l’île de Ré.
Diocèse de La Rochelle

 

Les textes de la messe


Dimanche 21 avril 2024

4ème Dimanche de Pâques
Couleur liturgique :  BLANC

1ère Lecture :  Livre des Actes des Apôtres (4, 8-12)

Psaume : 117
" La pierre qu'ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d'angle."

2ème Lecture : 1ère Lettre de Jean (3, 1-2)

Évangile : Jean (10, 11-18)

Le bon pasteur

HOMÉLIE

Père Bertrand THEBAUT
Curé de l'ensemble pastoral

Le Bon Pasteur
 

J’ai 2 poules au presbytère et j’en prends soin : je leur donne le gite et le couvert – autrement dit je nettoie leur poulailler et veille à ce qu’elles aient chaque jour de l’eau et des graines ; cependant, en échange, je leur pique leurs œufs et, le jour où elles n’en donneront plus, je les passerai à la casserole !

De même, normalement un éleveur, que ce soit d’ovins ou de bovins, prend certes soin de son troupeau mais ce n’est en réalité qu’une manière indirecte de prendre soin de lui-même : dans son propre intérêt, qu’il les exploite ou non pour leur lait, il mènera un jour ses bêtes à l’abattoir.
Voilà logiquement le comportement d’un bon éleveur et d’un bon volailler.

Il ne donne pas sa vie pour ses bêtes mais prend leur vie.

« Moi, je suis le bon pasteur, le vrai berger,
qui donne sa vie pour ses brebis.

Jésus n’a rien d’un bon pasteur !

En réalité il convient de distinguer ici le bon du bien.
L’éleveur qui gère correctement son troupeau et l’exploite jusqu’à l’étal du boucher est un bon pasteur, un bon éleveur : il fait bien son travail.

Jésus, lui, en donnant sa vie pour ses brebis, est un bon pasteur pour elles : il fait montre envers elles de bonté. 

Le bien et le bon, ce n’est pas la même chose et les deux ne vont pas toujours ensemble.

Pate à tartiner au chocolat noisette : c’est bon mais ce n’est pas bien.

Jésus le bon berger donne sa vie pour ses brebis au lieu de prendre la leur comme son bien.

Avec Jésus ce n’est pas un simple renversement des valeurs qui s’effectue même si c’est là ce à quoi Israël s’attendait de la part du Messie :
                      
« il a jeté les puissants à bas de leurs trônes et il a élevé les humbles ;
 les affamés, il les a comblés de biens et les riches, il les a renvoyés les mains vides » Lc1

Au final, une simple révolution remplaçant les exploiteurs par les exploités et inversement et ne faisant pas disparaître l’exploitation, l’injustice, la misère.

Jésus va plus loin, au-delà, ailleurs.
Lui qui est Dieu, ne se contente pas de s’abaisser pour un temps à notre niveau et même plus bas que le plus vil des humains ; il ne nous offre pas non plus de prendre au final la place de Dieu : Lui qui est Dieu, il a assumé notre condition afin de nous donner d’avoir place avec Lui auprès du Père.

Nous le savons : quand cela sera manifesté,
nous lui serons semblables
car nous le verrons tel qu’il est.

Notre divinisation n’enlève rien à Dieu mais ajoute à sa gloire en la faisant nôtre.

L’eucharistie en est la parfaite illustration :
                           
Car ma chair est vraie nourriture et mon sang vraie boisson.

  [56] Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi et moi en lui.   Jn 6.55

Pour conclure : lors de la messe chrismale de 2013, le pape François invitait les prêtres à être
"des pasteurs pénétrés de l'odeur de leurs brebis"

Demandons la grâce d’être lavé par le bain de l’Esprit Saint.

 

MÉDITATION

Père Michel COTTEREAU
Prêtre Coopérateur
 

«  Je suis la porte des brebis » dit Jésus. Porte, portier,  pasteur ; c’est une question de passage. Aujourd’hui c’est le dimanche du Bon Pasteur, journée mondiale de prière pour les vocations. Un jour, une personne me demandait à quel âge j’avais été ordonné prêtre. A ma réponse elle me dit : « Vous êtes une vocation tardive ». Ce n’est jamais la vocation qui est tardive, c’est notre réponse qui l’est. Le Seigneur nous donne le temps et la liberté de répondre à son appel. Toute vocation est réponse à cet appel de Dieu. Je voudrais utiliser une autre image, celle du Pont. Dans notre département nous avons quelques ouvrages d’art : le pont de l’île de Ré, d’Oléron , le  pont transbordeur de Rochefort, magnifiquement restauré.

Lien de deux réalités : celle de la terre et celle du ciel.
Lier, relier c’est le but de toute religion…Le pont relie deux rives. Le soir venu Jésus dit : « passons sur l’autre rive ». Il y a en nous ce qui est terrestre et ce qui est du céleste. Nous avons sans cesse à prendre conscience de notre origine divine depuis notre baptême. Toute vocation chrétienne est mission de liaison. Celui qui ne rassemble pas avec moi, dit Jésus, disperse. Si le berger rassemble son troupeau, à l’image de Jésus, notre énergie doit être celle qui rassemble.

Passage obligé. C’est la Pâques, faire des passages.
Souvenez-vous, la traversée de la mer Rouge, et avant celle du Jourdain pour entrer en terre promise. Jésus traverse la mort pour nous entrainer dans la Vie de ressuscité. Ce qui est en nous ne parait pas encore, mais c’est bien réel. Pour avancer ensemble c’est mettre en œuvre la politique des petits pas. Regardez un enfant qui commence à marcher, il veut aller trop vite et il tombe. Comme le marcheur en montagne assure son pas, assurons notre marche. Et laissons derrière nous ce qui ne vient pas de Dieu.

Ouvrage d’art.
Je suis sûr que vous avez un jour regardé plus attentivement ce beau pont qui relie l’ile de Ré au continent. Il y a une beauté de l’œuvre. Les ponts sont nombreux, regardez aussi le viaduc de Millau et bien d’autres encore. Notre vie sera une œuvre d’art si nous acceptons d’être de ceux qui rassemblent, de ceux qui sont compagnons de route . Comme pour les pèlerins d’Emmaüs nous passerons et nous ferons passer  nos compagnons de route de la tristesse à la Joie de vivre la rencontre avec Jésus ressuscité.

Le prêtre est un passeur. Aujourd’hui nous prions pour les vocations. Elles ont diverses dans l’Eglise peuple de Dieu. Elles sont toutes nécessaires et à respecter. Au sein de ce Peuple quelques-uns sont mis à part pour le service de tous. Le Prêtre si il veut répondre à l’appel du Seigneur ne peut que devenir à l’image de son Maître un bon berger et être à son tour la porte ou rentre les brebis. Mais il ne peut pas le devenir seul. C’est au cœur d’une communauté rassemblée et aimante que le prêtre ne cesse de devenir pasteur et devient jour après jour un ouvrier de l’Évangile.

 

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